Press Release

Une vérification indépendante des résultats des élections à Haïti révèle des irrégularités massives au-delà de celles constatées par l’OEA et le CEP


January 13, 2011

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13 Janvier 2011

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« Impossible de déterminer qui devrait accéder au second tour »

Pour publication immédiate : 13 Janvier 2011
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Washington D.C.- Le Center for Economic and Policy Research (CEPR) vient de publier un rapport  présentant les résultats d’une révision indépendante des bordereaux électoraux issus de l’élection du 28 Novembre en Haïti.

« Le nombre de votes n’ayant pas été comptés où ayant été mal comptés lors de ces élections est énorme – beaucoup plus important que ce qui a été rapporté par l’Organisation des Etats Américains (OEA) ou par le Conseil Electoral Provisoire (CEP) », déclarait Mark Weisbrot, directeur adjoint du CEPR et co-auteur du rapport, « Je ne vois pas comment n’importe quel observateur professionnel pourrait légitimement valider les résultats de cette élection. »

Le rapport, « Des élections fondamentalement viciées en Haïti », montre que :

  • En se basant sur le nombre d’irrégularités, il est impossible de déterminer qui devrait accéder au second tour. S’il y a un second tour, il sera basé sur des suppositions et/ou des exclusions arbitraires.
  • Pour quelques 1 326 bureaux de vote, soit 11,9 pour cent du total, les feuilles de pointage ne furent jamais reçues par le CEP ou furent mises en quarantaine à cause d’irrégularités. Ceci correspond à environ 156 000 votes, soit 12,7 pour cent du total de votes, qui n’ont pas été comptés et qui ne sont pas inclus dans le total final qui fut publié par le CEP le 7 Décembre 2010 et repris par la presse. C’est un énorme nombre de votes qui n’a pas été compté, quelle qu’en soit la mesure, et spécialement dans une élection dans laquelle l’écart entre les candidats qui figurent en deuxième et troisième place – en sachant que seuls les premier et deuxième candidats iront au second tour -représentait  seulement 0,6 pour cent du suffrage.
  • De nombreuses autres feuilles de pointage présentaient des irrégularités dans le total des votes qui étaient suffisantes pour qu’elles soient disqualifiées. Pour 8,4 pour cent des feuilles de pointage – comprenant plus de 13 pour cent des suffrages – il y avait des totaux de votes pour les candidats majeurs qui se produiraient par hasard moins d’un pour cent du temps.  Le fait que la plupart de ces improbables totaux de votes soit le résultat d’erreurs ou de fraudes est confirmé par le nombre important d’erreurs administratives trouvées sur les feuilles de pointage -soit plus de 5 pour cent de ceux-ci – que l’étude n’a pas compté comme irréguliers.
  • Le taux de participation fut extrêmement bas, avec seulement 22,9 pour cent de participation électorale. En comparaison, les élections de 2006 avaient enregistré une participation de 59,3 pour cent.

Le rapport note aussi que les plus grands problèmes dans le processus électoral ont eu lieu avant le jour du suffrage : l’interdiction de scrutin d’une douzaine de partis (dont le parti le plus populaire), et la « tache gargantuesque » de tenter d’enregistrer des centaines de milliers de personnes déplacées à l’intérieur du pays, une tache qui fut clairement un échec retentissant.

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